L’année des Zerynthias

Les Zerynthias : Zerynthia polyxena et Zerynthia rumina.

Nous avons cherché ces petites bêtes pendant deux ans dans notre région. C’est un papillon protégé que nous avions à cœur de trouver. Je n’ai pas le souvenir d’en avoir déjà vu en vrai avant cette année. Ce sont de beaux petits papillons qui me font penser aux images qu’on gagnait à l’école dans mon enfance (Cette illustration, en particulier, m’y fait beaucoup penser).

L’année 2013 nous a vu complètement bredouille mais nous aura permis d’en apprendre plus sur les lieux, les plantes et de continuer à nous documenter sur les habitudes du papillon. En 2014, ce sera la moisson de rencontres et de photographies. Quelques extraits choisis :

Nous avons tout d’abord la Diane, papillon qui diffère de sa cousine par la tête rouge et la quasi-absence de points rouges sur les ailes antérieures. Il vient en premier à la saison.

La Proserpine est donc moins rouge de corps. Elle se nomme aussi « Thaïs écarlate », c’est dire qu’elle a plus de rouge que la Diane qui ne se nomme que Thaïs, sans adjectif. Elle vient un mois après sa cousine dans le cœur du printemps.

Nous avons trouvé les chenilles et les œufs des deux espèces sur leurs plantes hôtes : Aristoloche pistoloche et Aristoloche à feuilles arrondies. Nous avons même pu retrouver des œufs après l’éclosion.

Nous avons aussi surpris un papillon en train de pondre ce qui nous permet d’identifier l’œuf comme celui de la Proserpine et l’adulte comme étant une femelle. C’est notre seule chance d’avoir ce genre d’informations pour l’instant : nous n’avons pas d’autres compétences pour différencier mâles et femelles, ni pour faire le tri entre les œufs de Diane et ceux de Proserpine.

Toute la galerie sur le sujet :

Il manque certainement des explications mais il s’agit de plus de deux mois d’observations que je ne peux pas résumer ici pour le moment. Je préfère partager ces images sans plus tarder. Ce sont quand même ces papillons qui m’ont décidé à finir ce projet site qui trainait depuis trop longtemps.

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Milan royal dans le sommiérois

Milan royal

Ce n’est pas seulement un milan, mais un couple qui nous surprend à l’entrée de la garrigue. Je ne le sais pas encore mais nous faisons face à l’espèce la plus rare : le Milan royal. Le spectacle est immédiatement saisissant d’autant qu’il ne m’est encore jamais arrivé. Le contraste est particulier juste en sortant d’un supermarché.

J’aimerai savoir dire avec précision le saisissement que procure la rencontre d’un de ces rapaces, faire passer cette émotion qui fige et transporte à la fois. Passé le mètre d’envergure, la rencontre d’un oiseau devient d’une autre nature. Est-ce qu’on se sent plus d’égal à égal, voire inquiété par la bête? Je ne saurais dire exactement mais ces deux créatures, de plus d’un mètre cinquante d’envergure, nous surprennent et nous renvoient à une idée de début du monde.

C’est la chance du débutant qui nous sourit et je dégaine mon appareil photo, sans chercher à savoir si les animaux vont me laisser le temps, ni si les conditions de prise de vue me seront favorables. Le nez dans les insectes et les orchidées, je n’ai pas encore franchis le cap des oiseaux. Mais je n’ai aucun doute sur la singularité de la rencontre. Par chance, le résultat sera exploitable. J’aurai de quoi satisfaire ma curiosité et les échanges avec les associations de défense des espèces menacées.

Il est douloureux de penser que ce spectacle était commun par le passé mais je resterai sur l’espoir qu’apporte cette rencontre.

Maintenant, voici les photos !

(Cliquez sur une image pour l’agrandir, naviguez avec les flèches du clavier si vous voulez).

J’ai eu la main lourde sur le débouchage des dernières photos (débouchage = éclaircir les zones sombres), mais c’était le seul moyen d’identifier avec certitude l’animal. J’espère faire mieux la prochaine fois !

 

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