Double arc-en-ciel

Double arc-en-ciel

J’étais sur les chemins, à vélo, quand je fut surpris par une averse semblable aux giboulées de printemps. Plusieurs changements rapides de luminosité et de température, aussi abrupts qu’imprévisibles, se succédèrent. Au détour d’un virage, le ciel noir, constellé de gouttes de pluie dorée, céda brusquement la place à un paysage chaud, tout en clair-obscur, orné d’un magnifique double arc-en-ciel.

Le phénomène de l’arc-en-ciel est toujours aussi magique, aussi beau qu’un coucher de soleil ou un lever de lune, l’imprévisibilité en plus. Je n’avais jamais noté avant ce jour, malgré mon voyage en Islande – pays des arcs-en-ciel, s’il en est – à quel point le pied de l’arc peut colorer le paysage qu’il chevauche.

La photo n’est qu’un témoignage prise au compact, mais je suis heureux d’avoir pu saisir ce moment qui m’a profondément ému. Je comprends qu’on ait une réaction euphorique à la vue d’un tel spectacle. L’intensité des couleurs et de la lumière sont à leur paroxysme. C’est du bonbon pour les yeux, de la symphonie pour rétine.

Mis à part la simple jouissance visuelle, le phénomène me parle sur plusieurs niveaux : scientifique, photographique, optique… La page wiki est assez bien documentée sur le sujet.

On peut trouver des photos bien plus fabuleuses de ce phénomène, jusqu’à l’arc-en-ciel lunaire, mais l’intérêt du site est de faire avec ce que je rencontre.

 

 

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Milan royal dans le sommiérois

Milan royal

Ce n’est pas seulement un milan, mais un couple qui nous surprend à l’entrée de la garrigue. Je ne le sais pas encore mais nous faisons face à l’espèce la plus rare : le Milan royal. Le spectacle est immédiatement saisissant d’autant qu’il ne m’est encore jamais arrivé. Le contraste est particulier juste en sortant d’un supermarché.

J’aimerai savoir dire avec précision le saisissement que procure la rencontre d’un de ces rapaces, faire passer cette émotion qui fige et transporte à la fois. Passé le mètre d’envergure, la rencontre d’un oiseau devient d’une autre nature. Est-ce qu’on se sent plus d’égal à égal, voire inquiété par la bête? Je ne saurais dire exactement mais ces deux créatures, de plus d’un mètre cinquante d’envergure, nous surprennent et nous renvoient à une idée de début du monde.

C’est la chance du débutant qui nous sourit et je dégaine mon appareil photo, sans chercher à savoir si les animaux vont me laisser le temps, ni si les conditions de prise de vue me seront favorables. Le nez dans les insectes et les orchidées, je n’ai pas encore franchis le cap des oiseaux. Mais je n’ai aucun doute sur la singularité de la rencontre. Par chance, le résultat sera exploitable. J’aurai de quoi satisfaire ma curiosité et les échanges avec les associations de défense des espèces menacées.

Il est douloureux de penser que ce spectacle était commun par le passé mais je resterai sur l’espoir qu’apporte cette rencontre.

Maintenant, voici les photos !

(Cliquez sur une image pour l’agrandir, naviguez avec les flèches du clavier si vous voulez).

J’ai eu la main lourde sur le débouchage des dernières photos (débouchage = éclaircir les zones sombres), mais c’était le seul moyen d’identifier avec certitude l’animal. J’espère faire mieux la prochaine fois !

 

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La fleur du Limodore

Limodore en fleur

C’est l’une des plus belles orchidées quand on sait la trouver et la voir… et qu’elle fleurit pleinement. Soumise à son champignon, elle croît de façon imprévisible. L’an dernier a été parfait pour son épanouissement et sa floraison (en réalité, les années précédentes ont compté aussi, sa graine se développe très lentement, sur plusieurs années).

Cette année semble bancale, j’attends que mai soit fini pour en avoir la confirmation mais, malgré un plus grand nombre hampes, les fleurs semblent brulées et refusent de s’ouvrir. L’hiver doux et pluvieux a du être favorable mais la sécheresse d’avril traitresse. A confirmer.

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