Grand Paon de nuit mâle

Grand Paon de nuit mâle

C’est un Bombyx remarquable, de taille conséquente (plus d’une quinzaine de centimètres), que nous trouvons en bord de route. Il s’agit du plus grand papillon d’Europe, le Grand Paon de nuit.

Il est amorphe mais bien vivant. Une petite caresse lui fait déployer ses ailes. Est-il léthargique d’être en plein jour ? A-t-il été choqué par une voiture (une antenne est en berne) ou attaqué par un oiseau (les ailes postérieures sont entamées) ? A moins qu’il ne soit en fin de vie, ces créatures ne vivant qu’une semaine à l’état d’adulte. Encore une fois, plus de questions que de réponses.

Nous ne saurons pas le fin mot de l’histoire mais c’est assurément un Grand Paon de nuit mâle, et un très beau spécimen. La largeur de ses ailes fait bien la taille de ma main. Pour une fois qu’il n’y a pas besoin de zoom ou de loupe pour admirer une créature, nous ne nous privons pas de le contempler. On dirait une petite peluche tant par l’aspect que par la douceur au toucher (je me suis contenté de toucher la tête). Les teintes sont superbes. Bien que l’animal soit énorme, il n’a pas été visible tout de suite. Sur son lit de cailloux nous avons cru à un morceau de bois ou de cep de vigne qui aurait été peint en anamorphose. Quelque chose n’allait pas et le cerveau luttait avec l’œil pour accéder à la réalité. Quelques minutes de plus à tergiverser et nous passions à côté.

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Milan royal dans le sommiérois

Milan royal

Ce n’est pas seulement un milan, mais un couple qui nous surprend à l’entrée de la garrigue. Je ne le sais pas encore mais nous faisons face à l’espèce la plus rare : le Milan royal. Le spectacle est immédiatement saisissant d’autant qu’il ne m’est encore jamais arrivé. Le contraste est particulier juste en sortant d’un supermarché.

J’aimerai savoir dire avec précision le saisissement que procure la rencontre d’un de ces rapaces, faire passer cette émotion qui fige et transporte à la fois. Passé le mètre d’envergure, la rencontre d’un oiseau devient d’une autre nature. Est-ce qu’on se sent plus d’égal à égal, voire inquiété par la bête? Je ne saurais dire exactement mais ces deux créatures, de plus d’un mètre cinquante d’envergure, nous surprennent et nous renvoient à une idée de début du monde.

C’est la chance du débutant qui nous sourit et je dégaine mon appareil photo, sans chercher à savoir si les animaux vont me laisser le temps, ni si les conditions de prise de vue me seront favorables. Le nez dans les insectes et les orchidées, je n’ai pas encore franchis le cap des oiseaux. Mais je n’ai aucun doute sur la singularité de la rencontre. Par chance, le résultat sera exploitable. J’aurai de quoi satisfaire ma curiosité et les échanges avec les associations de défense des espèces menacées.

Il est douloureux de penser que ce spectacle était commun par le passé mais je resterai sur l’espoir qu’apporte cette rencontre.

Maintenant, voici les photos !

(Cliquez sur une image pour l’agrandir, naviguez avec les flèches du clavier si vous voulez).

J’ai eu la main lourde sur le débouchage des dernières photos (débouchage = éclaircir les zones sombres), mais c’était le seul moyen d’identifier avec certitude l’animal. J’espère faire mieux la prochaine fois !

 

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Le Pavot cornu

Pavot cornu

Dans la famille des pavots, je demande le Pavot cornu.

Tout comme la famille des orchidées ou des euphorbes, celle des pavots fascine par la variété de ses représentants. Si on connait le coquelicot et le pavot à opium, on sait parfois moins que la famille est très étendues, jusqu’aux fumeterres par exemple.

Je fais une présentation brève du pavot cornu. C’est une espèce moins connue bien que très présente dans certains sols du Midi. Comme tous les pavots et fumeterres, elle aime les sols pauvres, le sable des bords de rivière ou de mer par exemple, ou les sols fraichement retournés, les éboulis, gravières, carrières, voire certains terrils. On la trouve parfois en compagnie des pavots roses ou des coquelicots. Elle pousse un peu plus facilement en bord de mer que les autres espèces.

Cette plante est remarquable par la profondeur du jaune de sa fleur autant que par le ciselage de ses feuilles. Elle renvoie aux algues et coraux des fonds marins. La partie la plus remarquable reste le fruit qui lui donne son nom. Il est long, fin et légèrement tordu, ce qui lui fait une forêt de cornes à la fin de la saison.

Sur la photo, on en voit un se courber sur la fleur. On y voit mal l’aspect général de la plante mais j’ai saisi ce qui me séduit le plus. Dans ce pavot, les tracés y sont à la fois pleins et subtilement découpés. Les courbes se marient en une danse suspendue qui me rappelle toujours un peu la valse de Camille Claudel.

Mais avec les pavots, pour peu que le vent se lève, la danse reprend.

 

 

 

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La fleur du Limodore

Limodore en fleur

C’est l’une des plus belles orchidées quand on sait la trouver et la voir… et qu’elle fleurit pleinement. Soumise à son champignon, elle croît de façon imprévisible. L’an dernier a été parfait pour son épanouissement et sa floraison (en réalité, les années précédentes ont compté aussi, sa graine se développe très lentement, sur plusieurs années).

Cette année semble bancale, j’attends que mai soit fini pour en avoir la confirmation mais, malgré un plus grand nombre hampes, les fleurs semblent brulées et refusent de s’ouvrir. L’hiver doux et pluvieux a du être favorable mais la sécheresse d’avril traitresse. A confirmer.

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